Coralie Cornou   

Transflorescence

La rose est

                       sans pourquoi

 

 

« Comprendre le monde et ses rapports internes revient à créer l'unité au sein de la multiplicité des manifestations phénoménales; le sujet n'est pas inscrit dans une attitude de contemplation mais se place lui-même en position de correspondre activement à la présence du continuum cosmique démontré par la nature » Didier Hurson

 

« Comprendre le monde et ses rapports internes revient à créer l'unité au sein de la multiplicité des manifestations phénoménales; le sujet n'est pas inscrit dans une attitude de contemplation mais se place lui-même en position de correspondre activement à la présence du continuum cosmique démontré par la nature » Didier Hurson

"Comprendre le monde et ses rapports internes revient à créer l’unité au sein de la multiplicité des manifestations phénoménales ; le sujet n’est pas inscrit dans une attitude de contemplation mais se place lui-même en position de correspondre activement à la présence du continuum cosmique démontré par la nature ; en cela il instaure à l’aide de ses facultés mentales une unité qui deviendra le sceau d’une totalité qu’aucune construction ne saurait établir dans l’univers organique comme dans les autres." Cela "introduit la question délicate d’un éventuel équilibre entre l’objet à saisir, dans son unité propre et l’approche de ce dernier par l’unité importée par l’observateur."

 

Didier Hurson 

 

La perception désigne l’ensemble des procédures qui nous permettent de prendre connaissance du monde environnant et de construire nos propres représentations mentales de ce monde. Elle est la première étape du processus cognitif qui consiste à traiter les informations du monde extérieur captées grâce à nos sens. Lorsque nous percevons un objet, le mode de cette perception n’est pas de copier ou de photographier instantanément l’objet mais il consiste en une production de forme dont nous percevons le résultat. C’est ainsi que l’on peut accorder au regardeur sa part de producteur d’image au sens ou l’image qu’il perçoit est une production de son système visuel.

 

 

Quand Paul Klee dit : "si tu veux peindre un arbre devient un arbre", il exprime pour moi cette dialectique entre le voyant et le visible. On perçoit le monde mais à l’ intérieur de celui-ci, nous sommes incarnés dans le monde tout comme l’image de l’arbre s’incarne en nous, la perception se fait physique et le corps perceptif réceptionne l’image du monde. En quelque sorte c’est l’image inversée de l’arbre dans la rétine, c’est la "chair" telle que la définie Merleau-Ponty : le monde incorporé. L’arbre du peintre n’est pas l’arbre du monde mais son image traduite par le corps de l’artiste. 

"L’expérience non réfléchie, non formulée par le langage de notre expérience consubstantielle au monde. Car le moi et le monde sont donnés ensemble, il n’y a pas de préséance de l’un sur l’autre. Ouvrir les yeux c’est comme ouvrir une faille où tout l’univers s’écoulerait comme la mer à travers la coque d’un navire échoué."


Benjamin Orcajada

" Le " chiasme n’est pas seulement échange moi-autrui … c’est aussi échange du moi et du monde, du corps phénoménal et du corps objectif, du percevant et du perçu, ce qui commence comme chose finit comme conscience de la chose, ce qui commence comme état de conscience finit comme chose "

Merleau Ponty

Les formes, sont t'elles un reçu de l’extérieur, où un construit de l’intérieur? Cette question est un peu le problème de la poule et de l’œuf, qui vient en premier? Cela sera toujours une co-construction, une interdépendance. Le monde tel qu'on le perçoit et le monde tel que nous croyons qu'il existe, est toujours pensé par la même perspective : à travers nous. Notre objectivité est toute relative ; rien que nos organes sensoriels sélectionnent déjà à leur manière une partie du réel. Nous modifions sans cesse le réel que l'on reçoit. Nous ne somme jamais passifs, mais toujours actifs, nous transformons le réel comme il nous transforme. Cette rétroactivité est en quelque sorte un phénomène fractal à l’échelle de la connaissance.

Si tu veux en savoir plus sur cette idée de rétroactivité à plusieurs échelles ce petit document du biologiste chilien Fransisco Varela :

Le cercle créatif Esquisses pour une histoire naturelle de la circularité :