Coralie Cornou   

Transflorescence

La rose est

                       sans pourquoi

 

Résidence de création Festival IN CITE Callac, 7ème édition

"Résiliescences"


Entre liaisons moléculaires et paysage imaginaire, on peut voir l’infiniment petit comme l’infiniment grand. Végétation mi abstraite mi organique, les formes qui se dessinent peuvent s’apparenter à des coraux : animaux vivant en symbiose avec des végétaux et dotés d’un squelette minéral. Les arborescences n’établissent pas de frontières entre les règnes et se forment ainsi dans différentes matières et de différentes manières.

Elles sont un “pattern” que l'on trouve partout dans la nature : dans les pierres (pierres dendritiques), dans la structure des arbres (dendron veut dire arbre en grec), dans celle des réseaux sanguins ou lymphatiques, dans le système nerveux (les dendrites relient les différents neurones entre eux)...

Elles sont notamment créées par la diffusion et l’agglomération de particules se mouvant au hasard (ce qu'on appelle les figures de Lichtenberg). La particularité de ses figures sont d’être des fractales : le pattern se répète de manière similaire à plusieurs échelles d’observation.

Déceler ces analogies peut nous permettre de créer une carte intuitive de notre inscription dans le vivant. Ce qui est en jeu est la question de notre propre transformation via notre souplesse et notre plasticité cérébrale. Est-ce le ciel, la terre, la mer ou encore le désert ? D’un panoramique foisonnant à un autre dépeuplé, le mélange et la perte de repères proposent une voie : celle du rêve…